Le jeûne, une pratique ancestrale
Déjà Pythagore pratiquait et connaissait les bienfaits du jeûne. Il affirmait que le jeûne renforce l’intelligence et la clairvoyance, la force et la vitalité.
Postulat partagé par des millions de jeûneurs d’hier et d’aujourd’hui.
« Avec les dépôts de toxines nettoyés, le corps purifié, le sang rajeuni, les organes renouvelés, les sens améliorés la digestion et l’assimilation augmentées, les cellules et tissus revenus à une condition de jeunesse, les infiltrations, les affections et les excroissances absorbées, les tissus morts et mourants rejetés et remplacés par des tissus neufs, la chimie corporelle normalisée, le corps est pour ainsi dire dans les mêmes conditions que le matelas qui a été rénové et refait. » Dr Shelton.
Le jeûne: un nettoyage de printemps
Jeûner permet d’éliminer les toxines, les cellules mortes et les « eaux usées ». C’est aussi un temps de calme, d’introspection et d’élimination des émotions parasites. Un temps de guérison des blessures du passé et d’éveil à soi. C’est un moment de nettoyage du corps mais aussi et surtout de l’esprit.
Les bienfaits du jeûne
Après ce moment privilégié de grand nettoyage, tous nos sens s’aiguisent : l’odorat, le goût, mais aussi l’ouïe et la vue. Le moral est au beau fixe, on se sent plein d’enthousiasme. Notre esprit est plus clair, plus vif, plus joyeux, et notre état émotionnel est calme, serein. Physiquement, on se sent en plein forme. Et ce n’est pas tout! Le jeûne répare. Jeûner permet de remettre les pendules à zéro et de repartir d’un bon pied.
Voici une liste non exhaustive des indications du jeûne établie par la célèbre clinique Buchinger en Allemagne :
Jeûne préventif :
- Diminution des facteurs de risque :
- excès de poids
- taux élevé de graisse dans le sang, de cholestérol et d’acide urique
- stress
- diabète de type II
- hypertension
- tabagisme
Jeûne thérapeutique :
- Maladies cardio-vasculaires :
- maladie coronarienne
- insuffisance cardiaque
- troubles de la circulation artérielle
- insuffisance veineuse
- Maladies du dos et des articulations :
- arthrose, arthrite
- polyarthrite rhumatoïde
- Maladies du tube digestif :
- inflammation intestinale chronique, colite, gastrite
- constipation chronique
- Affections chroniques du foie :
- hépatite
- stéatose hépatique
- Etat général :
- épuisement physique et psychique, burn out
- état dépressif
- fatigue chronique
- Pathologies diverses :
- infections à répétition (voies respiratoires supérieures, bronchite, cystite…)
- migraines et maux de tête
- allergies et asthme
- baisse de la fertilité
- troubles de la ménopause
- syndrome prémenstruel
- fibromyalgie
- glaucome
- acné, eczéma, psoriasis
- troubles du sommeil
- etc.
Que se passe-t-il pendant un jeûne ?
Le corps épuise ses réserves de glucose en 24 à 36h environ. Ensuite, il fabrique du glucose à partir de ses réserves protéiques mais surtout lipidiques. En bref, il fabrique de l’énergie avec les graisses. Pendant ce temps, le système digestif se met au repos et le processus de détoxification se met en place à partir du 3ème jour.
Le processus de détoxification enclenché peut être accompagné de symptômes désagréables mais salvateurs (les toxines bougent et sont éliminées) : c’est la crise d’acidose. Elle peut se manifester via des courbatures, des maux de tête voire des nausées, une sensation de faiblesse générale. Mais elle ne dure jamais bien longtemps, de quelques heures à quelques jours. Après, cela devient plus facile et même agréable. On retrouve de l’énergie et on se sent en forme sur tous les plans : physique, psychique et émotionnel. Restent toutefois quelques manifestations communes à tout jeûneur : l’haleine chargée, la langue couverte d’un enduit blanchâtre et une odeur corporelle plus forte. Pas de panique, c’est tout à fait normal et cela s’estompe au fur et à mesure que le corps se nettoie.
Découvrir le jeûne
« Le jeûne c’est comme la course à pied, avant de faire un marathon il faut beaucoup de séances d’entraînement ». Le jeûne s’apprivoise. Il est donc conseillé de commencer doucement avec des objectifs simples. D’abord sautez un repas, puis deux, puis faites une journée entière sans manger (juste à boire de l’eau faiblement minéralisée), puis 2 jours, puis 3. Pour un jeûne plus long, il est préférable de se faire accompagner. Les séjours encadrés par un naturopathe sont une excellente manière d’aborder le jeûne en toute sérénité tout en prenant véritablement un temps pour soi. De plus, l’expérience de groupe peut être un véritable atout. En effet, pour beaucoup, faire partie d’un groupe de jeûneurs sera une aide précieuse, soit parce que l’environnement familial ne s’y prête pas, soit parce que la motivation et/ou les peurs personnelles font obstacles à la réussite du jeûne. Un séjour permet de vivre cette expérience dans les meilleures conditions, de faire de belles rencontres et de partager de bons moments.
Jeûner à la maison
Vous êtes motivé par un jeûne long à la maison sans expérience préalable ? Jeûner oui, longtemps non. Je déconseille vivement de découvrir le jeûne seul chez soi. Non seulement le corps et le mental ne sont pas habitués, mais il y a aussi un risque de vivre ce jeûne avec beaucoup de stress ce qui serait contre-productif (le stress étant un grand pourvoyeur de toxines). Il est donc préférable de faire un jeûne plus court, dans la joie, plutôt qu’un jeûne long, dans la douleur. D’autant plus que les risques de craquage sont grands, avec sentiment d’échec et culpabilité en prime. Familiarisez-vous plutôt avec le jeûne en multipliant les expériences de jeûnes courts. Et habituez-vous à sortir de la sensation de faim. Elle disparait généralement au bout de 24h ou 36h, lorsque le corps a épuisé le glucose et qu’il commence à puiser dans les protéines et les lipides. Enfin, essayez autant que possible d’éviter toute source de stress pendant votre jeûne. Donc, pendant une période de travail particulièrement intense, le jeûne n’est pas recommandé (tout du moins pas en première intention). Commencez après, quand vous relâchez la pression et que vous avez du temps pour prendre soin de vous.
Jeûne préventif et jeûne thérapeutique
Jeûner en prévention, quand on est en bonne santé, est idéal pour le rester (en bonne santé). Et même si l’on a déjà une bonne hygiène de vie avec une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, jeûner est bénéfique pour tout le monde. Votre santé générale n’en sera que meilleure : amélioration des capacités physiques, meilleure résistance aux bactéries et virus, meilleure acuité intellectuelle. Si vous souhaitez jeûner pour vous soigner, attention à ne pas faire n’importe quoi n’importe comment. Le jeûne thérapeutique se pratique encadré par des professionnels : naturopathes spécialistes du jeûne et dans certains cas, suivi par une équipe médicale. En effet, en cas de maladie, le corps et le mental ont besoin de soutient pour effectuer leur travail d’élimination. La crise d’acidose peut être très forte et la vitalité peut manquer. Il est donc primordial de demander conseil à son naturopathe avant d’entamer un jeûne thérapeutique long.
Le jeûne pour perdre du poids
C’est certain, pendant un jeûne on perd du poids. D’abord, parce que le côlon se vide, puis parce que la masse grasse fond. Les femmes perdent en moyenne 200 à 500g par jour, les hommes un peu plus. La perte de poids dépendra de vos activités, de votre masse graisseuse et de votre tempérament. Mais attention, le jeûne ne doit pas être pratiqué dans le seul but de perdre du poids car il est fréquent de reprendre le poids perdu. La reprise alimentaire joue d’ailleurs un rôle clé. Si beaucoup d’entre vous trouveront un nouvel équilibre avec leur alimentation, en mangeant moins et en conscience, d’autres auront du mal à lutter contre le besoin (souvent émotionnel) de manger. Dans ce cas, les kilos perdus seront vite repris et l’objectif fixé non atteint. Le jeûne est avant tout une cure de nettoyage et de revitalisation. La perte de poids est un bénéfice secondaire.
Le jeûne pour améliorer ses performances physiques
Les sportifs d’endurance savent déjà faire la transition glucose – lipides. Le jeûne va leur permettre d’habituer le corps à puiser plus rapidement dans les graisses et par la même d’augmenter leur performances sportives. Pendant le jeûne, il est possible de perdre de la masse musculaire mais en aucun cas on ne perd de tissus musculaires. Souvent, après un jeûne, la prise de muscles est d’ailleurs bien plus efficace. Il convient toutefois de ne pas chercher à maintenir une activité physique intense lors du jeûne mais au contraire de pratiquer des activités physiques douces comme le Qi Gong, le yoga, la randonnée en milieu naturel, les exercices d’étirements et de respiration profonde.
Les contre-indications au jeûne
La première contre-indication au jeûne est la peur du jeûne. Ne jamais forcer quelqu’un ou se forcer à jeûner si l’on est plein d’appréhension et que l’on n’y croit pas vraiment. Les état de maigreur extrême et l’anorexie sont également contre-indiqués. Vivre sur ses réserves sans réserves ne fonctionne pas très bien… Prudence également avec les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et certaines pathologies comme le diabète de type I. Dans ces cas, ne pas envisager de jeûne sans l’avis d’un expert. Autrement, le jeûne est adapté à tout le monde. Et comme le disent de nombreux spécialistes : « Ce que ne guérit pas le jeûne, rien ne pourra le guérir ».
Pour plus d’informations à ce sujet (comment jeûner ; prochains séjours de jeûne), n’hésitez pas à me contacter, je me ferais un plaisir de vous informer ou de vous accompagner tout au long de cette expérience.
